Pourquoi ce sont nos dernières et meilleures offres
18 juillet, 2025, 04:59 pm
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Le 28 mai 2025, Postes Canada a présenté ses dernières et meilleures offres au Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) dans le but de conclure des ententes négociées. Ces offres sont maintenant soumises au vote du personnel. Les documents qui présentent les offres complètes à l’unité urbaine et à l’unité des FFRS expliquent pourquoi ce sont nos dernières et meilleures offres :
« Nous tenons à être clairs – la Société ne peut aller plus loin. Nous avons examiné tous les aspects de nos opérations et de nos finances, poussé notre position aussi loin qu’il était possible de le faire de manière responsable, et pris des décisions difficiles pour présenter une offre qui reflète l’étendue de notre capacité financière. »
Les éléments suivants sont mis en évidence dans la version intégrale des offres :
- Des améliorations, comme la prime à la signature, qui offriront « un soutien immédiat et tangible aux employées et employés »
- Des éléments importants que la Société a retirés au cours des négociations avec le STTP, notamment « aucun changement au régime de soins médicaux des personnes retraitées » et « aucun passage à un régime de retraite à cotisations déterminées pour les futurs employées et employés (le régime à prestations déterminées est maintenu) ».
- Le fait que les membres du personnel conserveront les « acquis durement gagnés au fil des années », y compris la sécurité d’emploi, un régime de retraite à prestations déterminées, des avantages sociaux complets, incluant les soins médicaux des personnes retraitées, ainsi que les congés annuels et de préretraite.
- « En contrepartie, Postes Canada doit mettre en œuvre des changements opérationnels qui sont essentiels à notre viabilité à long terme. »
On y indique ceci, en conclusion : « Cette dernière et meilleure offre globale représente un plan équilibré, réaliste et tourné vers l’avenir – un plan qui protège les acquis des employées et employés tout en permettant la transformation nécessaire pour que Postes Canada survive et prospère dans une nouvelle réalité. »
Nous réaffirmons tout ce que nous avons dit. De fait, nos affaires ont diminué depuis la reprise du mouvement de grève le 23 mai 2025.
L’avis de spécialistes en droit du travail sur le besoin urgent de changement à Postes Canada
Au cours des six derniers mois, deux personnes expertes, chevronnées et respectées, qui sont spécialistes de la médiation et de l’arbitrage patronal-syndical au Canada, ont passé beaucoup de temps à étudier Postes Canada sous deux angles différents, et ont tiré des conclusions semblables au sujet de notre situation financière et du besoin urgent de changement :
- William Kaplan, un expert renommé en arbitrage et en médiation, qui connaît bien Postes Canada et a dirigé la récente Commission d’enquête sur les opérations et les finances de Postes Canada.
- Paula Knopf, arbitre en relations du travail et règlement des différends et médiatrice dans les secteurs privé et public depuis 1980, qui a été nommée pour arbitrer les discussions lors des récentes négociations entre Postes Canada et l’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA). Ces négociations ont abouti à une nouvelle convention collective.
William Kaplan – Rapport de la Commission d’enquête sur les relations de travail, mai 2025
Le rapport complet de la Commission d’enquête sur les relations de travail et un résumé se trouvent sur le site infopost.ca/commission. Dans son rapport, William Kaplan décrit en détail les défis auxquels Postes Canada est confrontée et ce qui doit être fait pour « arrêter puis inverser les pertes financières croissantes ».
« Tous ceux qui ont examiné la situation de Postes Canada et ses activités ont conclu d’emblée qu’elle se dirigeait vers un gouffre financier. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Postes Canada est effectivement insolvable. Elle est arrivée à cette destination. » p. 63
« Il n’y a pas d’avenir pour la Société canadienne des postes si elle ne peut pas recourir à des employés à temps partiel pour répondre à ses besoins pendant la semaine et la fin de semaine selon le volume. […] L’instauration d’une main-d’œuvre à temps partiel la fin de semaine, ainsi que la marge de manœuvre qui permettrait de déployer des travailleurs à temps partiel pendant la semaine en fonction des besoins et du volume, n’auront pas de conséquences sur les employés actuels et leurs droits négociés. » p. 99
« … il est nécessaire de réorienter immédiatement l’activité principale afin de faciliter la livraison de colis sept jours sur sept et d’utiliser les employés le plus efficacement possible. » p. 80
« Le monde a changé et les deux parties [Postes Canada et le STTP] doivent évoluer et s’adapter. Il n’est pas possible de s’accommoder du statu quo. […] Le service public que les membres du STTP sont fiers de fournir est sur le point de s’effondrer. » p. 100-102
Paula Knopf – Sentence arbitrale finale de l’ACMPA, juin 2025
Après avoir surmonté une situation difficile avec l’aide de Mme Knopf à titre de médiatrice, Postes Canada et l’ACMPA ont négocié avec succès une nouvelle convention collective en juin 2025.
Dans sa sentence arbitrale du 13 juin 2025, qui a scellé l’entente entre les parties, Paula Knopf souligne que la situation financière à Postes Canada, telle que décrite dans le rapport Kaplan, « a eu une incidence sur les négociations collectives entre Postes Canada et l’ACMPA ».
Citant le rapport de la Commission d’enquête sur les relations de travail, publié le 15 mai 2025, Paula Knopf écrit : « Le commissaire a notamment abordé la question des réalités financières de Postes Canada, de son mandat de service et du fait que cette situation aura, ou doit avoir, une incidence sur toutes ses unités de négociation. Voici une de ses conclusions sans appel :
Postes Canada est confrontée à une crise existentielle : elle est insolvable ou en faillite. Sans changements réfléchis, mesurés, échelonnés, mais immédiats, sa situation financière continuera à se détériorer. »
Une voie raisonnable vers la stabilité
La détérioration de notre situation financière au fil des ans est bien documentée, mais celle-ci a été exacerbée par la reprise des activités de grève le 23 mai 2025.
En juin, les pertes d’exploitation de Postes Canada ont augmenté pour atteindre environ 10 millions de dollars par jour, puisque la clientèle utilise d’autres transporteurs offrant plus de certitude pour ses envois.
Le statu quo n’est pas viable.
Nous continuons d’espérer que les membres de notre personnel verront ces dernières et meilleures offres comme une étape raisonnable vers la certitude et la stabilité pour l’avenir.
Si les employés et employées votent pour les accepter, ces offres deviendront de nouvelles conventions collectives de quatre ans, en vigueur immédiatement jusqu’au 31 janvier 2028.
Si le vote prend fin sans que la ronde de négociations en cours soit résolue et que ce climat d’incertitude persiste, personne ne peut prédire ce qui pourrait se produire.
Commentaires récents
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Voter ouï et on pourra dire que nôtre syndicat a failli a nous informer pour pouvoir nous informer des négociations alors le syndicat est aussi incompétent que Poste Canada!
Votons tous oui¡!!!!!!!!!